New York (Jour 4)

Ce 4e jour n'a malheureusement jamais été écrit du fait de l'inertie de la vie. Cela arrive, veuillez m'en excuser. Vous pouvez passer à "New York (Jour 5)" sans difficulté. Si la question d'Harlem et du Gospel vous intéresse, j'y reviens néanmoins dans le troisième jour de mon deuxième voyage à New York : "New York V2 (Jour 3)". Bonne lecture.

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Montréal (Jour 30)

Hello everybody,

Bon, aujourd'hui j'ai pris ma carte de la ville pour me dire "mais qu'est ce que tu n'as pas encore fait en dehors des musées ?" et la réponse s'est imposée d'elle même : L'île Saint Hélène, pardi!!!

C'est donc à 17h que je me suis rendu à la biosphère que Julie m'avait dit être un musée de l'environnement. Par chance la dernière heure est gratuire (héhé) et j'ai pu donc visiter le lieu sans avoir à débourser un seul centime, ni avoir à me presser pour autant. La biosphère qu'est ce ?
Ok, les scientifiques me ressortiront la définition de base à savoir : " Ensemble des organismes vivants et  leurs environnements". Soit mais dans notre cas il s'agit d'une grande sphère (vous avez pu voir les photos dans des articles précédents). Une sphère construite selon une structure en alvéoles pour l'exposition universelle de 1967. Située au cœur du mythique parc Jean Drapeau (voir les articles passés pour l'explication du nom) et qui mesure pas moins de 62,8 mètres de hauteur et dont le diamètre fait 76,2 mètres. Si je parle d'une structure en alvéoles c'est parce que la sphère n'est pas faite d'un seul bloc mais par l'accumulation de triangles constitués de tubes de fer soudés entre eux. Pourquoi une telle structure ? Tout simplement pour transmettre à l'ensemble une solidité, une flexibilité ainsi qu'un poids impossibles à atteindre sans. Pour l'anecdote, la sphère pèse néanmoins 600 tonnes ce qui laisse à rêver si ce type de construction n'avait été employé. On trouve également une structure alvéolaire dans les avions qui sont pour leur part soumis à d'importantes contraintes que sont les flexions, torsions, etc... Ci dessous, la fameuse sphère conçue par l'architecte Richard Buckminster Fuller.

Nous l'aurons compris, la biosphère est donc un musée mais un musée VERT par dessus le marché. En effet, elle présente deux types d'éoliennes, des toits dits "verts", le traitement des eaux usées à l'aide de marais mais fait également appel à la géothermie.
La Géothermie est un système visant à utiliser l'énergie du sol pour la transformer en énergie thermique (chauffage) voire même en électricité !!! Souvenez-vous, le biodôme présente lui aussi ce système, un phénomène de mode ?

 [Image issue du site officiel de la biosphère-lien plus haut]

A l'intérieur, on se voit remettre un badge à fixer à son t-shirt (comme au parlement, comme au château Frontenac... Décidément, ils aiment ça ici les badges^^'). Le parcours commence par le hall 1 et il y a de mémoire 7 étages au total. Chacun comportant son lot de halls, d'escaliers et d'expériences. Comme le musée a une portée environnementale, on démarre par des ateliers sur le thème de l'eau. Bon, avouons le ils sont plus à destination des enfants mais on y apprend quand même certaines choses. Tenez, savez vous à quoi l'on peut imputer la disparition de certains navires au fond des abysses si ce n'est pas à cause de monstres marins ?! Tout simplement à cause de bulles d'air. Vous êtes sceptiques ? Je l'étais aussi rassurez vous et d'une manière générale je ne crois que ce que je vois . Pour cela, rien de plus simple, nous nous proposons de réaliser le test suivant.

Prenons un cylindre rempli d'eau, avec une ouverture sur le haut lui permettant de communiquer avec l'extérieur. Un bateau est alors placé à la surface du liquide contenu dans le cylindre et nous parlerons alors d'état 0, l'état du début de l'expérience. Une pompe placée sous le bateau peut être actionnée à l'aide d'une manette placée sur un panneau de commandes. En actionnant la pompe, on libère des bulles. Bulles qui éclatent alors sous la coque de notre bateau pour créer un trou d'air et l'entraîner au fond. CQFD

Un autre atelier nous propose également de tester l'influence d'un courant sur une embarcation. Il s'agit là de remonter un mécanisme situé sur un bateau en plastique. L'objectif étant de lancer en ligne droite le navire afin qu'il atteigne un quai peint en gris. Comme vous vous en doutez, le courant s'oppose à la trajectoire et fait dériver le pauvre bateau ^^'...

 

En dehors de ça, se trouvent d'autres mécanismes à actionner pour transvider de l'eau d'un réservoir à un autre. En bref, de quoi laisser courir ses enfants pendant un bon moment d'un module à un autre sans qu'ils s'ennuient... Les photos présentées dans cet article ne sont pas exhaustives.

Je ne sais pas vous, mais personnellement, ça me rappelle beaucoup le concept de la Vilette (Paris-France).

Le hall suivant m'a vraiment beaucoup plus car il s'agissait d'une exposition artistique d'un genre...bien particulier^^'.

"Objets non enfouis", avec un nom comme celui-là, à quoi pouvons nous bien nous attendre ?
Eh bien à une exposition de mode pardi, mais une exposition de mode écologique. J'entends pas écologique l'utilisation de déchets recyclés mais vous comprendrez mieux avec les images :

 1) Le Grand courant lumineux -Par  Chloë B Fortin

Pour cette pièce, voici la liste des matériaux qui furent nécessaires :
- 2500 ampoules
-66m de fil de fer de hauts parleurs dégainés
-De la tulle

Pour en apprendre plus sur la réalisation de cette œuvre, rien ne vaut de se rendre à la source, à savoir le blog de l'auteure elle même =)

2) Robe de balles (on salue le jeu de mots :) ) - Par Geneviève Flageol et Geneviève  Dumas.

Pour celle-ci, il aura fallu pas moins de 2000 cartouches de fusil et du textile. Une robe qui fait tout de suite mouche donc :p... Plus d'infos sur la réalisation de l’œuvre ici et là.

3) Sacs à porter - Par Mélanie Casavant

Certains se diront peut être : "Mais, elle est normale cette robe non ?". Mais regardez y à deux fois et vous verrez qu'elle est constituée en sacs bio dégradables et oxo-biodégradables. Deux cents pour être plus précis. Comme pour les précédentes retrouvez plus d'informations ici.

 3) L'enjoliveuse - Par Isabelle Bérubé

1 pneu, 2 appuis-têtes, 40 airbags, 2 ceintures, 1 morceau de tapis, 1 boucle de siège pour bébé et du cuir de deux banquettes. Ce n'est pas là la recette pour la pierre philosophale mais plus simplement celle de la robe "l'enjoliveuse"

 4) Ordonnance Royale - Par Marie Line

6800 contenants de pilules, 75 heures de fonte à une température pouvant aller de 150 à 190°C.

5) Peau de sirène - Par Geneviève Bouchard
(ouvre conservée sous réfrigérateur)

Vue comme ça, on ne dirait pas mais je peux vous assurer que la robe a été réalisée à partir de la peau de saumon puis tissée avec du fil de pêche. Au total, 97 peaux de saumon, 40 coquilles de moules, 300m de fil de pêche auront été nécessaires pour mener à bien ce projet. Je passe sur les 10 heures de nettoyage pour la designer ainsi que sur les 16h sous la douche à nettoyer les odeurs pestilentielles.

6) ADF (Avec domicile fixe) - Par Stéphanie Lévesque 

Vous en avez assez d'être toujours trempé(e) lorsqu'il pleut de cordes ? Stéphanie Lévesque a trouvé la solution avec cette superbe robe en bardeaux d'asphalte (54) et contreplaqué.


7) Haute couture 2.0 - Par Mélissa Turgeon

 Impossible de décrocher du pc pendant les vacances ? Alors cette superbe robe avec ses 36 souris d'ordinateurs, ses sucres (composants électriques) et son clavier vous ravira sans doute :D.

 8) L'impératrice Joujou - Par Velvet Moustache

 Voilà une bien belle robe conçue à partir de 4 t-shirts, 7 paires de jeans et 100 boutons. Je ne sais pas vous mais j'ai littéralement craqué sur le chien ^^'...

 Seize, c'est le nombre de créations originales que l'on peut voir au cours de cette exposition. Je n'ai pris en photo que mes préférées mais sachez qu'il y a une robe en cheveux humains, une en canettes, une autre en piles... De quoi bien s'amuser en somme :p
Au détour des halls qui traitent tous du développement durable, de la notion de "réchauffement climatique" ou encore de la montée des eaux, je peux vous dire une chose. J'ai vraiment trouvé de par la "hauteur" apportée par les cours de cette année que c'était plus du stress environnemental qu'autre chose. On sort des chiffres, on emploie des notions un peu étranges et je sais que ça peut effrayer. Pourquoi ne pas contrebalancer ça par d'autres chiffres plus positifs, expliquer que c'est le cycle logique des choses et que l'homme n'est pas pleinement responsable ?

Au sommet, magnifique panorama sur toute l'île Saint-Hélène et petite exposition sur les enjeux du secteur automobile. Je vous laisse donc face à une galerie de clichés pris sur place :

 C'est haut n'est ce pas ?

 Ci-dessus, l'une des deux éoliennes de la biosphère.

Retour au rez de chaussé pour un nouveau hall centré cette fois-ci sur la surconsommation humaine et les déchets que nous pouvons produire. Cela m'a rappelé le musée d'histoire naturelle de Paris et son cube situé au premier étage sur la droite.(pour ceux qui situent). Je trouve l'exposition relativement belle et l'enchevêtrement de mots s'en va toujours plus volumineux au fil des murs :

 Je ne sais pas comment ils ont fait pour prendre le contenu des tiroirs de mon lit mais c'est fortement bien joué ^^'...

 Je suis sûr que comme moi, vous reconnaîtrez un jouet que vous avez possédé jadis...

 J'en mets plein de ce tube-ci parce que le côté multicolore de la chose m'a beaucoup séduit =).

Ouah, que de téléphones portables héhéhé.

La balade se continua à l'extérieur avec divers panneaux photographiques. Ils n'ont pas d'intérêt en soi sauf peut être celui-là :
Cette photo m'apprit que l'animal rencontré quelques jours plus tôt au Mont Royal et dont Nordine me parlait en début de séjour n'était autre qu'un Tamia Rayé. Comme quoi, on en apprend vraiment tous les jours^^.

Voilà d'autres clichés sans intérêt particulier mais je vous les montre juste pour leur "beauté" photographique :

Mais qui a allumé la lumière ? *sbaaf*

L'autre "attraction de l'île saint Hélène (construite de toute pièce pour l'exposition de 1967 c'est désormais la Ronde. Vous savez le parc d'attraction d'où étaient tirés les feux d'artifices ? J'ai donc traversé l'île de part en part jusqu'à ce fameux parc.

En chemin, petite pause photo (eh oui, il m'en faut de moi aussi...)

Bouchons pour rentrer sur le pont Jacques-Cartier...

Je suis tombé nez à nez avec une marmotte mais qui n'avait malheureusement pas de chocolat à me donner...

 [Avant que l'on me pose la question, non pas de zoom pour la photo. D'ailleurs vous verriez la puissance du mien, vous rirez je pense. Aussi surprenant que cela puisse paraître, je me suis approché si près qu'en un saut j'aurais pu la toucher. Un pas de trop la fit néanmoins partir dans son terrier situé juste devant ses pattes]

 Ci-dessous le pont aux mouettes. Vous en souvenez vous ?

 On arrive à la Ronde ^^. Le pont sur la gauche étant le pont Jacques-Cartier qui n'a désormais plus de secret pour moi et donc par extension pour vous.

 C'est quand même super complexe comme construction non ?!

 Et dire qu'il y a 5 semaines j'étais là-haut...

 Des routes et des ponts dans tous les sens, bonjour la galère... Enfin moi ce que j'en dis x)

L'entrée de la ronde. Même tarifs que Disney mais en dollars.

 Le parking de la Ronde n'a décidément rien à envier à celui de Disneyland Paris.

 Voilà typiquement le genre de lieu qui fait un peu frissonner et dans lequel j'aurais du mal à me rendre avec quelqu'un d'autre que moi.

Vu les bruits de grincements que l'on entend et vu comment ils construisent leurs ponts par ici, je pense qu'il vaut mieux ne pas monter dans l'un de ces manèges... xD

 C'est t'y pas beau cette vue ?

 Ok, j'ai vu la biosphère, j'ai vu la Ronde et ensuite ? Eh bien justement, il est dit dans le guide que bien qu'il soit méconnu, il existe un phare à l'extrémité du parking qui offre une vue imprenable sur le vieux port. Si j'essayais ?

 Vous reconnaissez les bâtiments en face ?

Une sculpture artistique :p

 Et dire que le métro doit passer sous tout ça....

 Photo oblige ^^'...

 De longs sentiers à perte de vue et totalement déserts.

 On dirait pas comme ça mais c'est solide le béton armé *rires*

Le pont reliant l'île Saint Hélène à l'ïle Notre Dame.

 Saviez vous que la partie centrale du pont ci-dessous était tombée deux fois lors de sa mise en place ? Voilà qui promet un bel avenir.

 Rencontre avec une rose des vents. Vous vous en doutez, une photo s'imposait =).

 Un passage piéton situé sous un pont fermé. Pourquoi ça ? Parce que ça s'effondre ? A la bonne heure...

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